Ce printemps a été une période fleurissante dans l’industrie de la mode durable. Une des bonnes nouvelles pour ce secteur a été annoncée par la Commission de l’Environnement Européenne ; la mise en place de règlements plus strictes ayant pour but de mettre fin à la fast fashion. Pour se faire, les pays de l’Union Européenne seront encouragés à
« produire des textiles recyclables, durables et socialement responsables étant plus faciles à réutiliser, à réparer et à recycler »
(Preuss 2023).
En Europe la lutte contre le Greenwashing continue, elle vise d’amener plus de transparence aux prétentions des marques de textiles qui font paraître leurs produits plus écologiques qu’ils ne le sont en réalité. En effet, la communication concernant les efforts en lien avec la durabilité de ces dernières peut être trompeur et induire le consommateur en erreur, croyant que ce qu’ils achètent est plus ‘vert’ qu’il l’est vraiment. Le Green Claims Code a trois buts principaux :
- Informer et protéger le consommateur sur ce qu’il achète.
- Faire en sorte que les business qui sont réellement préoccupés par la question de la durabilité puissent communiquer effectivement leurs valeurs sans pour autant être accusés faussement de faire du Greenwashing.
- Vérifier que les business qui ne sont pas préoccupés par la question de la durabilité mais qui font du Greenwashing ne soient pas avantagés par rapport à ceux qui le sont pour de vrai.
La raison pour laquelle cette lutte est autant importante est due au fait que certaines entreprises ne comprennent pas que de l’idée de durabilité n’est pas là pour en tirer profit. Dans un monde idéal, les consommateur.rice.s devraient pouvoir faire entièrement confiance aux informations qu’ils voient. Ces dernières seraient exactes, fiables et nous conduiraient vers des niveaux de consommation durables.
Au cours du mois d’avril, des avancées technologiques ont aussi été réalisées.
L’institut de recherche sur le textile et l’habillement de Hong Kong (HKRITA) a dévoilé sa nouvelle trouvaille permettant de séparer les microplastiques présents dans les eaux usées en utilisant des ondes sonores.
En effet, ces microplastiques sont loin d’être anodins et représentent 8% des déchets européens présents dans les océans. Cette technique nous permettrait de capturer les particules se trouvant dans l’eau afin de les recycler.
Cette nouvelle technologie s’inscrit dans la liste des innovations pouvant être utilisées par l’Union Européenne dans la mise en œuvre de son plan d’action pour l’économie circulaire publié en 2022. Celui-ci vise à favoriser la transition de l’UE vers une économie circulaire en proposant des mesures concrètes dans plusieurs domaines clés, tels que la conception des produits, la gestion des déchets, le recyclage ou encore la consommation durable. Il cherche à promouvoir des pratiques et des politiques favorisant la réutilisation, le recyclage et la valorisation des matériaux, ainsi que la promotion de l’innovation dans les industries afin de réduire l’impact environnemental et de créer des emplois durables.
En Europe, ce sont des sociétés anglaises qui se sont faites remarquer, avec notamment Pangaia et Natural Fiber Welding (NFW) qui ont dévoilé le premier vêtement commercialisé au monde fabriqué à partir de Mirium, un nouveau matériau végétal et sans plastique.
Une autre mini-révolution venant du Royaume-Uni est l’ouverture de son premier laboratoire de lavage denim durable. Effectivement, grâce à l’utilisation de nouvelles machines conçues par des spécialistes italiens de la machinerie, il est désormais possible de réduire de 100L à 4L la quantité d’eau utilisée par lavage.
Finalement, bien que des avancées et améliorations se dessinent, le chemin vers une mode durable est long. Cependant, ce qui est réjouissant, c’est que des progrès en technologie et des luttes contre la désinformation en prônant la responsabilisation des marques qui inspirent le changement dans la bonne direction.
Sources :
https://fashionunited.uk/news/business/fashion-and-sustainability-in-april-2023/2023050869431